samedi 28 avril 2007

enfance malmenée

je faisais mes courses dans une grande surface quand mon regard fut happé par un petit bonhomme très surprenant. Il n'était pas plus haut que trois pommes mais il semblait porter tout le fardeau du monde sur ses frêles épaules. Il tenait la main de son père qui lui serrait les doigts dans une etreinte de fer.
Mais ce qui attira le plus mon attention, c'est son regard vitreux, un regard plein de tristesse...
Je ressentis meme un froid à l'intérieur de moi en constatant qu'il avait perdu cet éclat juvénile qui caractérisait tellement les enfants de son âge: en effet, il ne devait pas avoir plus que 4 ans.
je me suis retrouvée entrain de suivre du regard ce petit ange, ne pouvant me détacher de lui et cherchant inconsciemment à percer cet aura de mystère qui l'enveloppe.
Quand soudain, en passant, par le rayon des sucreries, son regard s'éclaira d'une petite lueur et il demande de sa petite voix que je trouva bien sérieuse:
- Papa est ce que je peux avoir ce chocolat?
Loin de m'attendre, à une réaction pareille, le père lui administra une gifle retentissante qui sonna jusqu'aux fonds de mes entrailles.
Et je vis les larmes couler silencieusement!!
Une rage farouche me prit. je ne savais plus quoi faire! Je ne pouvais décemment pas m'immiscer dans ce qui ne me regardait pas!!
Seulement cette scène me tourmente toujours autant! comment peut on traiter son enfant de la sorte? Il n'avait rien fait pour mériter pareil châtiment je trouve.
le plus simple aurait été de lui dire non et c'est tout!!
Et ceci n'est qu'un cas parmi tous les enfants qui sont malmenés, il en existe une tonne!!
Et on se demande après pourquoi il y autant de violence en ce bas monde?
Comment veut on apprendre aux enfants la tendresse s'ils n'en ont jamais reçue?
une foule de questions se bousculent et je n'arrive toujours pas à comprendre!
Mais ce que je sais, c'est que c'est un acte condamnable que de battre ses enfants!!

lundi 23 avril 2007

Mon ennemi chéri


Mon ennemi chéri!
Comme vous le voyez, j'ai des sentiments très amicaux à votre égard en ce moment. Quand je vous appelle par votre nom, je n'ai pas d'affection pour vous: j'en ai quand je vous traite d'ennemi.
Est ce que vous n'avez pas éprouvé de surprise en vous éveillant ce matin et en vous rappelant ce qui s'est passé?
Pendant deux minutes, je n'arrivais pas à trouver ce qui me rendait si joyeuse.
il ne fait pas encore jour, mais je suis bien réveillée, ne puis rester tranquille, et il faut que je vous écrive.
Mon cher, que vous êtes stupide!
comment aurais-je pu rêver tout ce temps que vous vous souciiez de moi alors que vous vous montriez si abominalement étranger?
Vous savez, chez la plûpart des hommes, on ne prendrait par une attitude comme la vôtre pour une marque d'affection.
ah! si vous me laissiez entrevoir la vérité, vous nous epargnerez à tous deux quelques souffrances!
Mais laissons le passé: regardons l'avenir et soyons reconnaissants.
Je me demande si, lorsque nous serons vieux, courbés, chancelants, nous pourrons regarder en arrière, sans regrets vers les jours que nous aurons vécus ensemble!
Qu'il est doux de voir s'ouvrir, une vie de travail et de joie, de petites aventures quotidiennes aux côtés d'une personne hors normes. L'avenir a cessé de m'effrayer, cela m'est égal de vieillir à votre côté.
" le temps n'est que le fleuve dans lequel nous pêchons."
Si je me suis mise à m'intéresser à vous, c'est que vous êtes une figure bien émouvante, mon très cher, et puisque vous ne voulez par arranger confortablement votre existence, il faut que je le fasse pour vous.
La nuit dernière, quand tout le monde fut parti, j'ai lutté contre la tentation de vous appeler. Je n'ai pas osé: j'ai encore des timidités!
alors, j'ai attrapé le recueil et me suis mise à le lire pendant des heures! c'est ce que je trouvais de mieux à faire puisque je ne pouvais causer avec vous.
Je me suis endormie la tête pleine de ces chansons d'amour et me voici, au petit jour, entrain de vous écrire.
au revoir, mon ennemi chéri, je vous........

E.

mercredi 18 avril 2007

Etrange rencontre

Etendue de tout son long dans le sable doux et grenu, elle ferma les yeux.
Et parce qu'elle manquait de sommeil, elle s'endormit sans l'avoir voulu, sous l'ombre tamisée d'un saule, à l'heure où le soleil implacable paraît s'être arrêté dans le ciel, à l'heure où les oiseaux se taisent, où la nature entière se fige dans une sorte d'attente muette.
au bout d'un moment, pourtant, il lui sembla percevoir autre chose. c'était comme un bruissement très faible, régulier, continu.
elle tendit l'oreille, le bruissement persistait, lointain encore, mais très clair. Il s'amplifiait progressivement comme s'il s'approchait de l'endroit en prenant de la vitesse.
le froissement sifflé se fit assourdissant, et soudain, il emplit le ciel d'un mugissement aigu, terrifiant. Et elle se sentir engloutir dans ce tourbillon hurlant.
Ces cheveux lui fouettaient le visage. elle voulait crier, pensa à s'évanouir mais c'est alors que sans prévenir, la plainte aigue se tut.
elle ouvrit les yeux, non sans hésitation, mais il n y avait toujours rien à voir. pourtant elle était sure qu'il y avait une présence par là qui volait au-dessus de ce nid géant.
- Qui est là? cria-t-elle, le coeur battant à tout rompre.
- Qui est la? reprirent sur un ton chantant plusieurs voix entremêlées.
Nous sommes le vent, bien sûr, nous sommes la brise et la bourrasque...
tantôt nous soufflons en force ( les voix s'enflèrent et gémirent), tantôt nous nous apaisons ( les voix se firent douces et mélodieuses comme une comptine fredonnée tout bas).
Nous revenons d'une course -poursuite à travers la plaine, chuchotaient les voix d'une même haleine.
nous avons bercé les arbres et ridé la surface du lac....
et puis là-bas, nous avons fait voltiger les stupides chapeaux de ces imbéciles humains. Encore à se battre ces pauvres crétins, mais plus pour très longtemps, sans doute, parce que bientôt ils ne seront plus...
Les voix, redevenaient suraigues, et en serrant les dents, elle ferma les yeux et se boucha les oreilles.
les vents s'exclamaient: nous tournoyons, nous tournoyons et puis nous nous envelons au loin.
- attendez! attendez! cria-t-elle tout à coup. emmenez moi! oh! s'il vous plait, emmenez moi! je veux partir avec vous, loin, loin! partir et ne plus revenir!
- TOI? ululèrent les voix, avec un grand rire en spirale. TOI? toi? Mais tu n'es qu'un être humain! Reste avec les tiens! Retourne d'où tu viens! Tu ne nous es rien! Nous sommes tout -puissants, nous sommes le vent, le vent redouté, le vent redoutable!
les voix s'élevèrent encore vers l'aigu en un mugissement à crever les tympans et dans une secousse qui l'envoya rouler par terre, leur tourbillon s'arracha de la crête et s'éloigna par delà les monts

samedi 14 avril 2007

Divagations


ciel d'en bas et ciel d'en haut

aux pays du lac sont deux ciels jumeaux

deux lunes jumelles y brillent la nuit

de leur éclat dur sur l'eau qui frémit


Oui, chuchotais-je à moi même, c'est bien exactement ça!

Seulement, il y a l'un des cieux qui est à l'envers. Et je crois bien que c'est le ciel sous lequel je marche qui a la tête en bas.

Et moi aussi j'ai la tête en bas, c'est le monde entier qui est à l'envers!

La preuve c'est que tout va de travers.

Je parie que c'est le reflet, le vrai ciel. Le seul qui soit vraiment à l'endroit!!!

oulala! je perds la raison

lundi 9 avril 2007

Le plus délicieux des délices

Dans cet étrange royaume, le messager du roi n'a que 12 ans, et sa mission est plus étrange encore. Il s'agit d'enquêter, auprès des sujets de sa majesté pour connaître leur opinion sur une question de la plus haute importance:

Quel est, à leur avis, le suprême délice?

le suprême des délices, dites vous!!
comment arriver à décrire ce goût tellement inattendu qu'on a presque l'impression des fois que cela ne peut que faire partie d'un rêve eveillé?
Est ce être aimé, choyé et être entouré par les gens auxquels on tient énormement?
est ce le fait de croquer la vie à pleine dents et se dire qu'il nous reste encore tant de choses à voir , ou bien est ce que beaucoup plus tangibles que cela, et qu'on peut connaître l'extase rien qu'en sentant le goût tellement doux et raffiné d'un quelconque mets préféré!!
les avis divergent et chacun essaye de convaincre l'autre de le suivre mais qui le pourrait?

l'affaire est grave! une guerre civile risquerait d'être enclanchée si le petit messager n'arrive pas à trouver une situation qui pourrait satisfaire du monde!!

alors aidez la mes chers invités, eclairez la sur le plus délicieux des délices selon vous !!!

Ps: je serai vraiment curieuse de voir les réponses et j'ai comme la sensation qu'elles seront vraiment différentes :)

mercredi 4 avril 2007

Citation du moment


Le paradis... ça n'existe probablement pas.

Il n'y a rien au bout du monde. J'ai beau marcher la route se poursuit sans fin...

Mais alors, qu'est-ce qui m'incite ainsi à continuer ?

Toujours cette voix : "Cherches le paradis".


dimanche 1 avril 2007

ombre et lumière


Amer et assassin est l’échec
Injuste et troublant ce revers
Ceci est votre dure volonté
Vous êtes les juges
Vous êtes les bourreaux
Et moi, triste victime
J’apprends que je suis accusée
Aimer est mon crime
Subir et me taire est ma sentence
Observez-moi ! regardez !
Voici enfin votre œuvre
Statue de peine, sculpture de chagrin
Admirez votre tableau !
Rien que du noir, jamais des couleurs
Vous avez exilé l’espoir
Vous avez étouffé l’authentique amour
Vous m’avez annulée pour toujours
Adieu, toi, mon aimé
C’est pour toi que je suis née
C’est à cause de toi que je vais mourir
Et parce que nous sommes séparés
Nous nous retrouverons peut-être
Pour ne plus se quitter
Alors tu entendras les cloches sonner
Tu joueras enfin notre musique sacrée
Ce jour-là
Dieu nous rendra justice
Nous oublierons l’absence
Ce jour-là
Il neigera des fleurs en abondance
Il pleuvra des éclats de rire en permanence
L’aube ne viendra jamais
Car le soir sera éternel
Nous n’attendrons pas
Car inutile sera l’attente
Le temps sera nous
Le lieu sera nous
Et nous serons l’amour
Comme nous l’avons toujours cru.