dimanche 3 août 2008

La comédie de feu..



une murmure d'attente excitée parcourait la foule... peu a peu, un véritable concert s'organisa, rythmés par des percussions très subtiles.
Il lui expliquait au fur et à mesure les différents moments du morceau... son humeur menaçait de devenir mélancolique lorsque la musique reprit de plus belle. Une jeune asiatique se glissa dans le cercle des participants au banquet et se mit a danser..
Au début, elle restait presque immobile, les pieds ramenés sous son sarong, assise au centre de la piste. Puis accompagnée par une mélodie plus vive, la danseuse se mit a tanguer doucement, en totale harmonie avec les forces naturelles qu'elle invoquait. Un bouton de Siri dans les cheveux, elle prenait à témoin le ciel et la terre, la forêt et la rivière, de sa quête d'un soupirant..
Elle ne ressentit pas le besoin de demander des explications devant ces gestes éloquents. Ce merveilleux poème dansé valait la peine d'être admiré sans arrières pensées puisque ses images s"imprimeraient dans sa mémoire de manière si plaisante..
Hypnotisée par la grâce et la souplesse de la jeune danseuse, elle comprenait l'attente de la jeune villageoise.. La gorge serrée, elle songeait qu'elle l'avait trouvé sans le chercher et l'avait perdu en même temps..
Une douloureuse sympathie la liait au mime.. elle s'y était totalement identifiée..
Soudain, une ombre se détacha des cercles des assistants et l'espoir raviva les forces de l'indigène.. l'homme progressa lentement en décrivant des cercles autour de sa promise puis s'assit à coté d'elle... tous deux mimèrent le cérémonial de la séduction... sur le modèle universel de la poursuite et de la fuite. Aux avances succédèrent des refus pleins de coquetteries, d'envies.. et chacun des deux acteurs faisaient preuve d'une maitrise consommée de son art...
Sans s'en rendre compte, elle se balançait au rythme de la musique... sur la dernière note de flûte, la danseuse tendit gracieusement la main à son partenaire et s'immobilisa..
Elle se retourna impulsivement vers son voisin mais n'arriva pas à distinguer son expression sous la lumière mourante du feu
elle l'appela doucement , une douce prière dans la voix... elle tendit la main vers lui, sure qu'il allait comprendre son message et y répondre.. Mais il se redressa aussitôt et se pencha vers elle pour l'aider à se relever... Il était temps de partir...



3 commentaires:

cool4ever a dit…

erana ya erana khallit blastek

Anonyme a dit…

Bonsoir Fantomas =)))

voyagedelavie a dit…

en lisant on voit toute la scène ... wow c'est trés beau comme toujours ... :-)))