Pénombres

Maintenant les certitudes sont reléguées au passé. Il faut apprendre de nouvelles lois confuses qui semblent se contredire, s'attendre aux ripostes même quand on ne les voit pas venir.. assumer des actes qu'on a fait même s'ils s'avèrent ne pas être ce qu'ils sont, s'annuler et modifier à l'infini une énième perspective de quoi au juste.. se retourner.. non.. regarder de l'avant .. pas dans ses circonstances.. Devant un mot peut se tapir son contraire et souvent ce qui est tu en dit plus long que ce qui a été dit.. Il y a des demis mensonges, trop de clair-obscurs, de pénombres, des demis jours et de longue nuits d'insomnie..il y a une profondeur de champ rendu gouffre par le jeu délicat des nuances..des esquisses excessives , des sur impressions condamnées..des ratures et enfin le tout est enrobé dans un trompe l'oeil. Le mot, le sourire, le baiser, les caresses ne sont que des avant postes. Ceux qui dispersent le mot, prodiguent le sourire, captivent l'âme par les baisers et réconfortent par les caresses. Ils campent bien loin dans le désordre de leur propre tête. Chaque être parle un langage intelligible propre à lui.. alors à quoi bon?